Le Belvédère - Centre d'interprétation de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire

 

 

Un pont, une tour

Élément monolithique immédiatement perceptible, cet objet sans aspérités traduit sans détour, une force mais aussi une impression de légèreté. Le contraste est maximum entre une surface blanche, unie, peu contrastée et une ouverture toute largeur faite de miroitements, de reflets, d'objets vus à travers les vitrages de l'accueil et la transparence du porche. En bas, la partie ouverte, contraste avec celle du haut, partie fermée des espaces scénographiques, la matité avec la transparence. Métaphore contemporaine de la tour-porche, cette forme est aussi une tour-pont, à la structure absente. C'est une composition d'écrans qui permet de contrôler les vues, de filtrer la lumière ; où les percements résultent des vides entre les écrans. Leurs positions permettent de cadrer les vues vers la place, la cour ou l'abbatiale tout en limitant les effets de lumière à l'intérieur du volume. à rez-de-chaussée, celle d'un pont suspendu entre deux rives, est au contraire montrée à l'étage. L'envers de la forme, l'envers des écrans extérieurs est un assemblage d'une structure portée d'un bâtiment à l'autre ; support des façades écrans, support des éléments scénographiques.

 

 

 

 

 

 

Le passage-porche

Le jeu de transparences et de profondeurs prend tout son sens au niveau du porche. Les différents plans se succèdent du passage à la galerie et ses poteaux, puis au mail d'arbres de l'avenue Chateignier. Le passage/ porche est un espace vide. Il est le lieu d'articulation entre les transparences en profondeur et les transparences latérales entre accueil et boutique.

 

 

 

 

 

 

La cour, le cloître

Reprenant certaines dispositions d'un cloître, la cour est l'autre espace vide de la composition. Prolongement du porche, la galerie couverte encadre la partie centrale de la cour, contribue à l'effet de profondeur par la succession de ses poteaux fins, cadre les vues possibles, empêche les vues obliques, oblige les vues horizontales où la vue centrale est recentrée vers le ciel. Le long ruban vitré qui se développe à rez-de-chaussée à partir de la façade sur rue, puis se déroule sous le porche, en limite du foyer, faisant office de grille sur la rue, pour se terminer en point de cadrage de l'escalier caractérise également le projet, comme une base rythmique, une portée, sur laquelle les éléments structurels viennent apporter leurs particularités.

 

 

 

 

 

 

La terrasse belvédère

Exact opposé de la cour et de sa galerie de cloître, aux vues obligées, la terrasse/ belvédère privilégie les vues horizontales et obliques vers la cour, le lointain, l'abbatiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet :

Centre d'interprétation de l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire

Lieu :

Saint-Benoît-sur-Loire, Loiret

Maîtrise d'ouvrage :

Communauté de Communes Val de Sully

 

 

Maîtrise d’œuvre :

Daniel Cléris et Jean-Michel Daubourg architectes mandataires 

LES CRAYONS: scénographes 

ABAQUE: muséographes 

ECB / CETRAC : bet TCE 

Michel Forgue économiste

Surfaces :

1060 m² SHON

Coût :

4,10 M€ travaux

Livraison :

bâtiment : juillet 2019  

scénographie : novembre 2019

Crédit photographique : Luc Boegly